fb-100b.png twitter-100.pnglinkedin-64.png | NEWSLETTER  |  CONTACT |

Surrogacy from the Luxembourg and Strasbourg perspectives: divergence, convergence and the chance for a future dialogue.

Ilaria Anrò

Abstract

Surrogacy, which raises several legal and ethical questions, imposes a delicate balancing of the different rights involved: the rights of children born from surrogacy, the rights of surrogate mothers, the rights of children waiting for adoption and the rights of intended parents.

The situation becomes more complicated when it comes to cross border surrogacy, which involves serious issues of private international law relating to the recognition of foreign birth certificates or judgements, the choice of the law in establishing or contesting parentage, the question of jurisdiction and the role of the public order.

European countries have taken different approaches: in some countries surrogacy is legal, in others it is prohibited or simply ignored.

The Court of Justice of the European Union and the European Court of Human Rights  both have adjudicated cases on cross border surrogacy. On 18 March 2014, two judgments came down from Luxembourg,  C.D. and Z. A few months later, Strasbourg delivered three judgements: Mennesson v. France, Labasse v. France and Paradiso and Campanelli v. Italy.

The two European Courts seem to take quite different approaches: while the Luxembourg Court has maintained strict adherence to the question at issue and the literal interpretation of the European legal instruments invoked, the Strasbourg Court has relied on the best interests of the child principle and on an evolutionary interpretation of the European Convention on Human Rights.

The present paper asks whether there is a current dialogue between the European courts, like it was developed in the past in the field of fundamental rights, and if it may be developed in future, in order to reach a common standard of protection of the fundamental rights involved and to develop a system of shared principles and values which may be used as a point of reference for national judges and legislators as well as in the eventual drafting of international conventions on surrogacy.

 

Extrait

La maternité de substitution, qui soulève plusieurs questions juridiques et éthiques, impose un équilibre délicat entre les différents droits impliqués: les droits des enfants nés de mères porteuses, les droits des mères porteuses, les droits des enfants en attente d'adoption et les droits des parents d’intention.

La situation devient plus compliquée en cas de maternité de substitution transfrontalière, qui implique de graves questions de droit international privé relatives à la reconnaissance à l'étranger des certificats de naissance ou des jugements, le choix de la loi dans l'établissement, la contestation de filiation, la question de la compétence aussi bien que le rôle de l'ordre public.

Les pays européens ont adopté des approches différentes: dans certains pays, la maternité de substitution est légal; dans d'autres, il est interdit ou simplement ignorée.

La Cour de justice de l'Union européenne et la Cour européenne des droits de l'homme se sont prononcés récemment sur la maternité de substitution cas transfrontaliers. Le 18 Mars 2014, deux jugements ont été prononcés par Luxembourg, C.D. et Z. Quelques mois plus tard, Strasbourg a rendu trois arrêts: Mennesson c. France, Labasse c. France, et Paradiso et Campanelli c. Italie.

Les deux Cours européennes semblent avoir adoptées des approches très différentes: alors que la Cour de Luxembourg a maintenu le strict respect de la question en cause et l'interprétation littérale des instruments juridiques européens invoqués, la Cour de Strasbourg s'est appuyé sur le meilleur intérêt de l'enfant aussi bien que sur une interprétation évolutive de la Convention européenne des droits de l'homme.

Le présent document demande s’il y a un dialogue actuel, comme il a été développé dans le passé, dans le contexte des droits fondamentaux, et s’il pourra être développé pour le future pour atteindre un niveau commun de protection des droits fondamentaux en cause et de développer un système de principes et de valeurs partagées qui pourra être utilisé comme un point de référence pour les juges nationaux et les législateurs ainsi que dans la rédaction de conventions internationales sur la maternité de substitution.

 

arrow.pngAccès au texte - Access to full text